GILLES AILLAUD La bataille du riz 1968

Ce n’est pas la roquette RPG-7 de notre glorieuse armée qui a abattu ton hélicoptère, sale chien yankee. C’est la force de notre ardent patriotisme et de la  confiance de notre Peuple  dans la ligne révolutionnaire de notre Parti.

« Que le Peuple aime la révolution plus que lui-même, et il sera invulnérable »

Et pendant que mes frères et sœurs travaillent à nourrir notre Peuple, le chef du comité du village m’a chargée de t’emmener à la geôle que nous réservons à ton espèce. Tu as perdu ton arrogance, et tu vas avoir le temps de méditer sur l’ignominie de ton être, serpent malfaisant, lâche serviteur de l’impérialisme américain.

« Notre plus grande gloire n’est pas de ne pas tomber, mais de nous relever chaque fois que nous tombons »

Tu pourras y observer l’harmonie dans laquelle nous vivons, tous unis vers une même volonté de servir notre Parti, et de concourir au bonheur de notre Peuple. Et, pendant que les rats grignoteront tes chairs, tu regretteras d’avoir semé la mort sur nos frères.

« L’ennemi : si on le garde, aucun gain. Si on l’extirpe, aucune perte »

Chaque jour je viendrai te voir, et je te réciterai les préceptes révolutionnaires de notre guide bien-aimé, le camarade président Hô Chi Minh. Et peut-être que leur éclatante vérité infusera dans ta cervelle de cafard nauséabond.

« Le vent qui souffle de l’Est battra toujours celui qui vient de l’Ouest »

Je me demande …Est-ce que les femmes sont grandes comme toi dans ton pays ?