1 mai 2020
AUGUSTE RENOIR le déjeuner des canotiers, entre 1880 et 1881
Je voudrais que cet instant ne s’arrête jamais. Le soleil, le vin, Paul. Evidemment, il n’a d’yeux que pour Alphonsine. Pas grave, je prends le bonheur d’être là, pas loin de lui. D’avoir canoté dans la même barque, il est tellement drôle. Alphonsine sort le grand jeu, regardez-la, appuyée comme une chatte lascive sur la rambarde, mais je suis méchante, elle est belle, bien plus belle que moi. Et moi, je ne suis pas là. Au milieu de cette joie douce et tranquille, je pense à mon silence. Celui que j’écoutais déjà quand j’étais toute petite. Mon silence où personne jamais ne viendra. Et surtout pas Paul.
Publicité
Publicité
Commentaires