2 mai 2020
DOUANIER ROUSSEAU La Charmeuse de serpents, 1907
N'aie pas peur. Laisse-toi aller. Comme ma musique est un parfum lourd et t’extasie. Je sonde tes mensonges. Ils s’enroulent autour de moi, mais bien loin de m’emprisonner, c’est toi que je ligote, et je t’emmènerai dans le palais vert de mes sortilèges. Tu y verras les poivres roses et noirs qui t’enflammeront. Les acajous étincelants. Le jaguar aux yeux d’or. Et pendant que sa queue dessinera lascivement un hiéroglyphe inconnu, dans l’air immobile et saturé de mouches, tu ne sentiras pas ses ongles cisailler ta pauvre vérité Plein d’espoir, tu lui offriras ton cœur palpitant.
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