Les mots à placer : parapluie parasol pouillot véloce inconnu lunette abribus sentinelle peur chien fou sorcière vélo joie

Encore à côté de la plaque. J’ai l’air d’un con dans cet abribus, avec mon parasol, alors qu’il pleut à drache. Ça m’apprendra à prendre la météo, à faire la synthèse des données à partir des 3 applis que j’ai sur mon téléphone et à écouter H24 ma chaîne télé « Sentinelle du ciel », pour décider de ce que je vais mettre pour sortir. Consensus des prévisions sur le principe d’une journée ensoleillée avec quelques nuages de haute altitude. Note de confiance 4/5. En fait, il pleut comme vache qui pisse et c’est un parapluie que j’aurais dû prendre. Je vois bien que je vis trop dans la peur : la peur du temps qu’il va faire dehors, la peur de me tromper, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de sauter dans l’inconnu… Et me voilà, chien trempé jusqu’à l’os et ridicule sous un abribus, moi qui m’étais rêvé jeune chien fou sur une plage ensoleillé…Ma mère va encore se foutre de ma gueule, je suis sûr qu’elle me surveille, là, de l’autre côté de la rue, à travers sa lunette ornytho, vieille sorcière qui s’enthousiasme pour le moindre pouillot véloce ou chardonneret qui s’aventure dans son champ de vision, mais qui n’a jamais eu une joie ou une tendresse pour son fils, moi. … Un jour je prendrai mon vélo et je partirai, libre, sans regarder la météo, et je n’aurai plus jamais peur.

Météo

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